1. |
On rêve
03:14
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Avant qu’on vous jette à l’eau
On rêve toutes les nuits
Qu’on se soulève
Je rêve que je cours
Je rêve que je nage
Je rêve que je vole sillonnant les rivières
Je rêve que je suis libre
Libre de plonger dans le fleuve
Je rêve de course à pied
Que je suis le premier
Avant qu’on vous jette à l’eau
On rêve toutes les nuits
Qu’on se soulève
À l’envi
Je rêve d’action
Je rêve que je danse
Que je survole les statues et les ponts
Je rêve que je cours
Je rêve que je fonce
Que je m’élève au dessus des traverses
Je rêve que je cavale
Que je plonge
Je rêve que je crawle et replonge
Je rêve que je nage dans le fleuve
Pour me défaire des damnés de la terre
Avant qu’on vous jette à l’eau
On rêve toutes les nuits
Qu’on se soulève
À l’envi
(d’après Les Damnés de la Terre de Frantz Fanon)
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2. |
Un jour
03:30
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De la côte découpée
Aux canyons immergés
De la ruelle des Corsaires
Aux rives du fleuve Congo
Regarder s’éloigner
Les chenaux de rivières envahis par la mer
Un jour j’irai voir
Délaisser la vallée
Dévaler l’abyssal
Du rivage délavé
Aux rives du fleuve Congo
Une saison oublier
Les chenaux de rivières envahis par la mer
Un jour j’irai voir
Les canyons immergés
De la côte découpée
Aux vallées sous-marines
Des nombrils de Vénus
Aux rives du fleuve Congo
Délaisser un été
Les chenaux de rivières envahis par la mer
Un jour j’irai voir
Les canyons immergés
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3. |
La saison des pluies
02:59
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La vie comme elle vient
Dans les rues de poussière
Le noir sur la peau
Et la peau sur les os
Aujourd’hui ou demain
Les soirées d’hiver
D’un geste de la main
Maintenant ou hier
L’hymne à la nature
Les sèches saisons
Sur un lit de verdure
Et de constellations
Comment la vie continue
quand on vit à distance ?
Est-ce qu’on y arrivera ?
As-tu entendu mes pleurs ?
Est-ce qu’on se reconnaîtra ?
As-tu deviné mes peurs ?
Comment la vie continue ?
Est-ce qu’un jour on sortira ?
Aimes-tu le sel sur la peau ?
Est-ce qu’un jour on se verra ?
C’est quoi les quatre saisons ?
Aimes-tu la saison des pluies ?
Où est-ce que nous dormirons ?
Les nuits sont-elles étoilées ?
Comment la vie continue
Quand on vit à distance ?
Est-ce qu’un jour on se verra ?
Est-ce qu’un jour on s’aimera ?
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4. |
La mémoire
02:44
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Le si peu du passé qui résiste
Quand tout glisse
Le si peu du passé qui nous reste
Quand on quitte
Et la mémoire se remplit
D’épaves et de fantômes
Quand la vie s’assoupit
Te reverrai-je un jour ?
Le si peu du passé qui résiste
Quand tout glisse
Les cycles des pensées se réduisent
Quand on quitte
Et la mémoire se remplit
D’épaves et de fantômes
Quand la vie s’assoupit
Te reverrai-je un jour ?
Le si peu du passé qui nous reste
Qu’est-ce que c’est ?
Les odeurs et les sons me reviennent
Les visages et les noms me désertent
Le si peu du passé qui résonne
Quand tout glisse
Et la mémoire se remplit
D’épaves et de fantômes
Quand la vie s’assoupit
Te reverrai-je un jour ?
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5. |
Palace
03:12
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La ville sous la pluie
Nous quittons le palace
Nos deux mains bien serrées
À l’arrière du taxi
Les ruelles les grands axes
Le Boulevard du 30 Juin
S’il nous faut revenir
Je connais le chemin
Des étoiles filantes dans la nuit
Des étoiles filantes sous la pluie
Vos étoiles
Traversant les frontières
Et les ciels dégagés
Nous allons retrouver
Notre jeunesse perdue
Des étoiles filantes dans la nuit
Des étoiles filantes sous la pluie
Vos étoiles
Des étoiles filant dans la nuit
Des étoiles filant sous la pluie
Vos étoiles
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6. |
Contrôlé
03:25
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Quand nous faut-il apprendre ?
Que nous faut-il comprendre ?
Qu’il y aura toujours entre nous
Cette nuance des surfaces
Parce que je cours
Parce que je marche
Ton soupçon dans mon cou
Je ne fais rien que d’être là
Parce que je marche
Parce que je cours
L’idiotie millénaire
Me fera toujours être l’autre
Quand nous faut-il apprendre ?
Que nous faut-il comprendre ?
Qu’il y aura toujours entre nous
Cette nuance des surfaces
Parce que je cours
Parce que je marche
Ton soupçon dans mon cou
Et la peur entre nous
Il n’y aura pas ma main dans ta main
Je n’ai rien fait pour être là
Je ne fais rien que d’être là
Parce que je marche
Parce que je cours
L’idiotie millénaire
Me fera toujours être l’autre
Quand nous faut-il apprendre ?
Que nous faut-il comprendre ?
Qu’il y aura toujours entre nous
Cette nuance des surfaces
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7. |
Je vous attends
03:03
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Je vous attends
Je vous attends
Je n’espère plus qu’en vous
Retrouvez-nous
Pareils à des collines
Pareils à des collines
L’indicible envie
De me fuir
L’indicible envie
Je vous attends
Je vous attends
Pour revenir à nous
Je manque de vous
Pourtant sans vous connaître
Pourtant sans vous connaître
Nul autre que vous
Ne saura
Poser sur ma joue
La fossette d’un sourire
Sans chercher à m’enfuir
L’indicible envie
De me fuir
L’indicible envie
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8. |
L'avenir
03:11
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Qui peut tenir autant
Quand l’avenir attend
Tous ces lendemains dans vos mains
Sourdes et lointaines à nos peines
Qui reverra les jours
Restés là terrés dans l’oubli ?
De vous
Des années
Évanouies
Le décompte des jours lancinants
À chercher l’horizon manquant
Disparues
Nos journées
Tapies dans l’oubli
Qui peut tenir autant
Quand l’avenir attend
Tous ces lendemains dans vos mains
Sourdes et lointaines à nos peines
À dessiner le pire
À le refuser pour autant
Pourquoi
Deviner
Vos pensées
L’imaginaire enfui ailleurs
De nous deux soudain oublieux
Délestés
Détachés
Prêts à s’envoler
Qui peut tenir autant
Quand l’avenir attend
Tous ces lendemains dans vos mains
Sourdes et lointaines à nos peines
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9. |
Loin des collines
02:49
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Les cars bondés
Avant le jour
Pleins à craquer
La peau trempée
On se bouscule
Les yeux cernés
La nuit tombée
Tout recommence
Sur le pavé
Les joues creusées
Sous le soleil
Les mains souillées
Les dents serrées
La tôle brûlante
Et encrassée
Passent les jours
Et les saisons
À l’infini
Loin de Mont-Amba
Et des collines
De Ngaliema
Le front levé
À nous le ciel
Les torses bombés
Finis la pluie et les torrents
Fini le bruit
À nous le bleu
Et les saisons
À l’infini
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10. |
On partira
02:49
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|
On partira avec éclat
Ce s’ra beau tu verras
On s’élancera pied au plancher
On jouera tout sur un coup de dés
On partira avec éclat
En avant en arrière
On fera tout et son contraire
Galopant le sourire aux lèvres
On partira avec éclat
On retiendra la nuit
Voyageant à contre-courant
On ira plus vite que le vent
On partira avec éclat
On ouvrira nos bras
On dansera avec Mia
Dans les faubourgs de Kinshasa
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